
Vous souffrez de crises d’angoisse régulières ou non ? Demandez conseil à votre médecin ou à un professionnel de santé mentale, il existe des solutions.
Qu’est-ce que la crise d’angoisse, ou trouble panique ?
À la base de la crise d’angoisse, il y a le trouble anxieux. Lorsque ce dernier s’aggrave, il peut prendre diverses formes, dont le trouble panique. Dans ce cas, cela se traduit par la répétition d’attaques de panique (ou crises d’angoisse aiguë), en plus de la peur de leur survenue. À noter que dans la majorité des cas, le trouble panique est associé à de l’agoraphobie qui correspond à la peur des lieux où il serait difficile de s’échapper ou d’être secouru(e).
On estime qu’entre 1 et 3% des Français sont concernés par la crise d’angoisse au cours de leur vie, en majorité les femmes (2 à 3 fois plus que les hommes), d’après l’Assurance maladie.
Durant une attaque de panique ou crise d’angoisse aiguë, une crainte, peur, angoisse, appréhension, terreur apparaît soudainement. Elle est associée à une sensation de catastrophe imminente. Cette crise atteint son intensité maximale en moins de 10 minutes. Elle peut s’accompagner d’autres symptômes tels que des vertiges ou des nausées.
Cette crise peut survenir spontanément ou à la suite d’un facteur déclenchant :
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Stress brutal ou événement traumatisant ;
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Période de fatigue ou de perturbation émotionnelle ;
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Prise de produits toxiques ou stimulants ;
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Prise de certains médicaments (certains produits traitant les allergies ou troubles digestifs, l’angine de poitrine, l’hypothyroïdie ou encore l’asthme)…
Crises d’angoisse : quelle prise en charge ?
En cas de crise d’angoisse aiguë ou trouble panique, une prise en charge est indispensable afin de prévenir ou du moins limiter leur réapparition.
Un traitement en urgence en cas de crise d’angoisse aiguë
L’objectif d’un tel traitement est de réduire les symptômes psychiques et physiques présents lors de la crise. Pour cela, tout est mis en œuvre pour aider la personne à abandonner ses impressions de menace imminente, à se détendre et se relaxer. Physiquement, le but est de réduire son rythme respiratoire. Pour parvenir à tout cela, des mesures simples peuvent être rapidement mises en place, dans un premier temps :
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S’éloigner de ce qui a provoqué la crise d’angoisse ;
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Se rapprocher d’un médecin, dont la présence peut rassurer ;
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Expliquer l’origine psychologique des symptômes physiques ;
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Démontrer l’absence de danger vital.
La prise de médicaments est limitée tant que possible pendant la crise d’angoisse. Elle ne s’impose que si la crise se prolonge malgré les premières mesures mises en place et si ses symptômes sont particulièrement intenses. Dans ce cas, des benzodiazépines (anxiolytiques visant à traiter l’anxiété aiguë) sont prescrits et agissent dès la première prise. Ces médicaments doivent normalement être prescrits sur de courtes durées (pas plus de 12 semaines). L’état du patient est ensuite réévalué par un psychiatre lorsque la crise s’est dissipée.
Le traitement de fond en cas de crises d’angoisse régulières
Ce traitement doit être mis en place le plus rapidement possible, afin d’éviter la survenue de nouvelles crises d’angoisse, d’en atténuer l’appréhension et de mettre fin aux techniques d’évitement mises en place par le patient pour éviter des situations angoissantes. Plusieurs formes de traitement sont possibles et recommandées :
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La psychothérapie : diverses techniques qui dépendent du thérapeute peuvent être envisagées pour traiter le trouble panique. Parmi elles, la régulation respiratoire et des méthodes de relaxation. Mais avant tout, le dialogue patient-thérapeute est essentiel. Les séances sont individuelles et s’étendent sur plusieurs mois également.
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La thérapie comportementale et cognitive (TCC) : l’objectif est ici de réussir à modifier l’attitude de la personne face à la situation qu’elle appréhende. Cette thérapie permet de gérer et d’éviter les attaques de panique, en lui faisant intégrer de nouvelles explications et stratégies pour aborder et faire face aux situations redoutées.
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Des médicaments sont prescrits si les crises d’angoisse sont répétées ou intenses. Il s’agit d’antidépresseurs agissant sur la sérotonine (neurotransmetteur présent dans le cerveau). Le traitement commence par de faibles doses, afin d’éviter une recrudescence de l’anxiété, souvent observée en début de traitement. Le dosage est ensuite progressivement augmenté, jusqu’à l’obtention de la dose idéale pour le patient. Ce traitement doit être poursuivi sur du long terme (au moins 1 an), puis arrêté progressivement et avec prudence.