
L’appendicite aiguë est bénigne, mais implique de réagir vite pour être prise en charge. Encore faut-il la reconnaître ! Zoom sur les symptômes qui doivent vous alerter.
Qu’est-ce que l’appendicite aiguë ?
L’appendicite aiguë survient lorsque l’appendice, un petit segment d’intestin d’une dizaine de centimètres, est obstrué, provoquant une inflammation. Les causes principales de cette obstruction sont la présence d’un fragment dur de matière fécale, d’un corps étranger ou d’un parasite, mais aussi d’un ganglion infecté et situé sur la paroi de l’appendice.
L’inflammation évolue en une prolifération bactérienne qui risque plus facilement de se compliquer. L’appendicite aiguë concerne le plus souvent les patients jeunes de moins de 20 ans. Elle reste une cause d’intervention chirurgicale très fréquente en France.
Quels sont les premiers symptômes de l’appendicite aiguë ?
Voici 4 signes de l’appendicite aiguë qui doivent vous faire consulter sans attendre :
#1 Une douleur caractéristique
Une forte douleur, comparable à une crampe, apparaît d’emblée en bas à droite du nombril, au niveau de la fosse iliaque droite, ou autour du nombril. Elle finit par devenir continue et se déplace vers la fosse iliaque droite, si elle démarre autour du nombril. En termes d’intensité, la douleur est tout de suite forte et augmente progressivement en 24 heures. Elle peut aussi augmenter à cause de la toux ou des mouvements de la cuisse droite. Elle finit par vous obliger à rester immobile et les jambes repliées.
#2 De la fièvre
La fièvre est peu élevée : entre 37,5°C et 38,5°C. Elle n’est pas systématique mais présente dans la plupart des cas. Cette fièvre est significative de l’inflammation et de la prolifération bactérienne.
#3 Des symptômes digestifs
Nausées, vomissements, perte d’appétit, constipation voire plus rarement diarrhée… Les signes digestifs sont indissociables de l’appendicite aiguë, compte tenu de sa localisation.
#4 Des symptômes buccaux
Autres symptômes possibles : la présence d’une mauvaise haleine (halitose) ou encore la langue recouverte d’une substance blanche.
Des symptômes qui peuvent prêter à confusion chez les femmes
L’appendicite aiguë est parfois plus difficile à diagnostiquer chez certains patients, notamment chez les femmes où elle peut être confondue avec certaines maladies gynécologiques, comme l’endométriose (qui peut être un facteur déclenchant de l’appendicite aiguë, pour information). Elle peut aussi être confondue avec une lésion d’une trompe de Fallope qui peut survenir à la suite d’une grossesse extra-utérine, ou encore un kyste de l’ovaire.
A partir du deuxième trimestre de grossesse, l’appendice se déplace en raison de l’augmentation de la taille de l’utérus. Résultat, les douleurs de l’appendicite aiguë peuvent être confondues avec une colique hépatique ou une cystite. La maladie est d’autant plus difficile à diagnostiquer que l’appendice est plus difficilement visible à l’échographie. Une IRM (imagerie par résonance magnétique) doit alors être privilégiée.
Appendicite aiguë : quand consulter ?
Dès l’apparition des symptômes évocateurs de l’appendicite aiguë, prenez rendez-vous le plus rapidement possible avec un médecin. Une palpation de votre abdomen sera alors effectuée et des examens complémentaires vous seront prescrits :
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Une analyse des urines et le test de bandelette urinaire pour rechercher la présence de globules blancs et de nitrites (présents en cas de cystite).
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Un bilan sanguin pour rechercher des signes d’infection : augmentation des globules blancs et de la protéine C-réactive ou CRP qui témoigne de l’inflammation.
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Une échographie de l’abdomen.
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Une IRM ou un scanner abdomino-pelvien (déconseillé aux femmes enceintes) si l’échographie ne suffit pas à poser le diagnostic.
Si l’appendicite aiguë est confirmée, une hospitalisation est nécessaire en prévision d’une appendicectomie (ablation de l’appendice).