Face aux risques cardiovasculaires chez les femmes, sensibiliser est vital !

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Près de 200 femmes meurent chaque jour des suites d’une maladie cardiovasculaire. Un chiffre marquant qui rappelle l’importance de sensibiliser les femmes sur le sujet. Explications.

 

T2Les maladies cardiovasculaires, première cause de décès chez les femmes

 

L’alerte a été lancée par l’Organisation mondiale de la santé (OMS) : les maladies cardiovasculaires touchent de plus en plus les femmes. Environ 200 femmes meurent chaque jour des suites d’une de ces pathologies en France, selon Agir pour le cœur des femmes. Il s’agit donc d’un vrai problème de santé publique, jusqu’à peu trop souvent méconnu et surtout en pleine augmentation du fait du changement du mode de vie des femmes (tabagisme,…).

Autre chiffre inquiétant : si la mortalité cardio-vasculaire globale recule chez les hommes, elle tend à augmenter chez les femmes âgées de moins de 55 ans. A noter enfin que les femmes qui survivent à un AVC (accident vasculaire cérébral) ont généralement davantage de séquelles que les hommes, en raison d’une prise en charge parfois plus tardive et également de causes plus variables. Bref, il faut réagir !

 

Infarctus du myocarde : des symptômes propres aux femmes

 

L’infarctus du myocarde est une pathologie grave et une situation d’urgence médicale. Les femmes sont de plus en plus nombreuses à la subir et ce de plus en plus jeunes en particulier du fait du développement du tabagisme et des anomalies du cholestérol en lien avec la contraception et les habitudes de vie. Si les symptômes classiques se retrouvent chez la femme (douleur au repos de la face avant du thorax pouvant aller dans le bras), d’autres diffèrent et sont plus spécifiques : 

 

Un essoufflement ; 

Une douleur abdominale aigue ;

Des palpitations ; 

Des troubles digestifs récurrents : nausées, gêne ou brûlure à l’estomac ; 

 

Ces symptômes ne sont pas toujours précédés de symptômes à l’effort, ils peuvent aussi survenir lors des activités quotidiennes, à la suite d’un épisode de stress ou pendant la nuit. S’ils durent plus de 20 minutes ou s’ils se répètent, appelez le 15 ou le 112 sans attendre.

 

Risques cardiovasculaires chez les femmes : quelles causes ?

 

De nombreuses causes expliquent l’augmentation des risques et des pathologies cardiovasculaires chez les femmes : 

 

  • Les hormones : en cas de contraception avec œstrogènes (en particulier après 35 ans) ou lors de la ménopause. La femme n’est alors plus protégée par ses hormones et « rattrape » les hommes sur le plan du risque cardiovasculaire.
  • L’hygiène de vie : le tabagisme est en hausse chez les femmes. D’autres facteurs, comme la sédentarité, l’alimentation déséquilibrée et surtout l’existence d’anomalies du cholestérol (qui ne donnent aucun signe clinique) sont aussi à prendre en compte. A noter que, pour le cœur, il n’existe pas de « petit tabagisme » : on fume ou on ne fume pas. 
  • L’environnement : le stress ;
  • Des pathologies pré-existantes : l’hypertension artérielle, l’hypercholestérolémie, l’obésité, le diabète. Il existe également des pathologies propres aux femmes, tel que le syndrome des ovaires polykystiques (SOPK).
  • L’hérédité ;
  • Les préjugés : les risques cardiovasculaires des femmes sont encore sous-estimés et méconnus, ce qui entraîne une perte de chances en raison d’un dépistage insuffisant, d’une prise en charge tardive et de symptômes parfois atypiques retardant le moment de consulter. 

 

Il est rare que la maladie cardio-vasculaire survienne sans causes. En contrôlant et normalisant son profil de risque, on peut diviser son risque d’évènement cardiovasculaire mortel par 3, selon l’étude SCORE 2.

 

Comment limiter les risques de maladies cardiovasculaires chez les femmes ?

 

Le premier pas, c’est la prévention et donc l’information. Une fois informée, d’autres actions, et en particulier des bilans réguliers, peuvent être mises en place pour réduire les risques :

 

Identifiez les signes à surveiller

 

Cette vigilance doit être renforcée à partir de la ménopause, ou si vous prenez un contraceptif avec œstrogènes, mais aussi si vous souffrez d’une des pathologies énoncées précédemment, à risque cardiovasculaire. Même si vous ne ressentez pas de symptômes, faites des bilans réguliers comme indiqués par l’OMS (Organisation mondiale de la santé). 

 

Améliorez votre hygiène de vie

 

Face aux risques cardiovasculaires, l’hygiène de vie est le seul élément sur lequel vous pouvez agir positivement et de façon rapide : 

 

Arrêtez de fumer : le tabagisme est en hausse chez les femmes et joue un rôle délétère dans l’augmentation des pathologies cardiovasculaires.

Adoptez une alimentation équilibrée : favorisez les aliments sains et variés, en quantités raisonnables et au moment des repas.

Améliorez vos conditions de sommeil : couchez-vous et réveillez-vous à heures fixes, dans une chambre fraîche, sombre et éloignée du bruit et des écrans.

Pratiquez une activité physique régulière qui vous plaît pour lutter contre la sédentarité : au moins 30 minutes, 3 fois par semaine minimum et idéalement tous les jours. Avis aux non-sportives : marcher (plutôt que prendre votre moyen de transport ou un ascenseur) suffit !

 

L’importance du suivi médical

 

Prévenir les risques cardiovasculaires passe aussi par les consultations régulières avec les bons professionnels de santé : au moins une fois par an, il est recommandé de consulter votre médecin traitant (que vous êtes souvent amenée à rencontrer plusieurs fois dans l’année), votre cardiologue et votre gynécologue. Ce suivi régulier vous permet de bénéficier des recommandations du professionnel de santé pour prévenir mais aussi prendre en charge précocement tout risque cardiovasculaire. Vous connaissez le proverbe : mieux vaut prévenir que guérir.