Hypotension artérielle : pourquoi votre tension est-elle trop basse ?

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Causée par divers facteurs, l’hypotension artérielle peut s’avérer contraignante au quotidien, lorsqu’elle perdure. Tout savoir sur l’hypotension et les moyens de la prendre en charge dans cet article.

 

Hypotension artérielle : qu’est-ce que c’est ?

L’hypotension artérielle correspond à une tension ou pression artérielle (ou encore pression sanguine) anormalement basse : en dessous de 90 mmHg de pression systolique et de 60 mmHg de pression diastolique. Elle s’oppose ainsi à l’hypertension artérielle, qui se définit quant à elle par une pression artérielle anormalement haute. 

 

Comment mesurer la tension artérielle ?

La tension artérielle correspond à la pression exercée par le sang sur la paroi des artères. Elle peut se mesurer aux deux bras, avec deux appareils : le tensiomètre ou l’appareil de mesure ambulatoire de la pression artérielle (MAPA). 

Vous devez être au repos au moins 30 minutes avant de prendre votre tension : restez assis, sans manger, prendre de caféine ou fumer. Evitez également de parler pendant la prise de votre tension. Cette dernière exprime deux valeurs exprimées en millimètres de mercure (mmHg) : 

  • La pression artérielle systolique correspond à la valeur la plus élevée : elle est mesurée lorsque le cœur se contracte pour faire circuler le sang dans les artères. 
  • La pression artérielle diastolique est calculée lorsque le cœur se relâche et se remplit de sang.

 

Une tension est considérée comme normale lorsqu’elle est inférieure à 140/90 mmHg (135/85 mmHg en auto-mesure). 

 

Les différentes formes d’hypotension artérielle

Les différentes formes de l’hypotension se définissent en fonction des symptômes et du moment où la tension artérielle est mesurée : 

  • L’hypotension orthostatique (la plus fréquente) est définie par une baisse de la tension artérielle au moment du passage de la position allongée ou assise à la position debout.
  • L’hypotension postprandiale correspond à la diminution de la pression sanguine dans les 2 heures qui suivent le début d’un repas. Elle se traduit par différents symptômes qui disparaissent au bout de 15 minutes à 2 heures environ.
  • L’hypotension intracrânienne se définit par la diminution de la pression dans la boîte crânienne, elle-même provoquée par une fuite de liquide céphalo-rachidien (LCR), qui empêche le cerveau de heurter la boîte crânienne lors de différents mouvements de la tête. Quand il subit une perte de ce liquide protecteur, le cerveau est plus sensible aux changements de position. 

 

Hypotension artérielle : quels sont les symptômes ?

Certains symptômes sont récurrents en cas d’hypotension : 

  • Vertiges ou étourdissements lors du changement de position ;
  • Fatigue ; 
  • Altération de la vision ; 
  • Bouffées de chaleur ; 
  • Nausées ; 
  • Maux de tête (en particulier lorsqu’il s’agit d’une hypotension intracrânienne) ;
  • Sensibilité à la lumière ;
  • État de confusion ;
  • Malaise voire perte de connaissance. 

 

Les symptômes se manifestent particulièrement lors d’un changement de position ou, dans le cas de l’hypotension postprandiale, après un repas copieux (symptôme plus fréquent chez les personnes âgées) car la digestion sollicite davantage le système sanguin, moins disponible pour alimenter le reste de l’organisme. Lorsque ces symptômes deviennent récurrents et difficiles à supporter au quotidien avec un impact réel sur votre qualité de vie, il est temps de consulter votre médecin. 

 

Pourquoi votre tension est-elle basse ?

Il arrive que l’hypotension ne soit due à aucun facteur : on parle alors d’hypotension constitutionnelle. En-dehors de la perte de liquide céphalo-rachidien qui explique l’hypotension intracrânienne, d’autres causes peuvent justifier l’hypotension artérielle : 

  • L’âge : les personnes âgées sont plus sujettes à l’hypotension artérielle.
  • En cas de déshydratation, avec ou sans fièvre.
  • Mais aussi d’immobilisation physique prolongée ou de perte de poids importante. 
  • La prise de certains médicaments : antihypertenseurs, certains antidépresseurs, anxiolytiques, neuroleptiques, diurétiques, certains médicaments contre le dysfonctionnement érectile ou l’insuffisance cardiaque.
  • Une grande consommation d’alcool ou de cannabis.
  • La présence d’une pathologie : diabète, insuffisance cardiaque, à la suite d’un infarctus du myocarde ou d’un accident vasculaire cérébral, en cas de maladie de Parkinson, de sclérose en plaques, ou encore d’une insuffisance de la glande surrénale.
  • La grossesse peut également entraîner ce trouble, étant donné que la circulation sanguine de la mère doit aussi alimenter le fœtus et le placenta.

 

Hypotension artérielle : quelle prise en charge ?

Elle dépend de ce qui la provoque, mais doit avant tout être diagnostiquée selon un protocole précis. 

 

Un diagnostic en plusieurs étapes

Vous devrez être allongé depuis plusieurs minutes avant que votre médecin ne puisse mesurer votre tension artérielle. Si cette dernière est inférieure à 90/60 mmHg, l’hypotension est confirmée. Si votre tension artérielle est correcte en position allongée, votre médecin la mesure à nouveau après que vous ayez changé de position, afin de repérer une hypotension orthostatique. 

Une fois l’hypotension diagnostiquée, plusieurs examens vous sont prescrits pour en connaître l’origine : analyses de sang, électrocardiogramme, ou encore échographie cardiaque.

 

A chaque hypotension son traitement

Le traitement varie en fonction de la cause d’hypotension artérielle. Si elle est due à la prise d’un médicament ou à une pathologie existante, le traitement qui la provoque est modifié, voire remplacé. 

En cas d’hypotension postprandiale, il est possible de prescrire des médicaments qui ralentissent la digestion et réduisent donc l’afflux sanguin monopolisé par la digestion. D’autres traitements peuvent agir sur le système nerveux, en cas d’hypotension intracrânienne, notamment. Ils ne sont prescrits que si les symptômes persistent malgré certaines précautions, et d’autant plus lorsque ces symptômes ont un impact conséquent sur la qualité de vie des patients. En cas de traitement spécifique à l’hypotension artérielle, il est nécessaire de mettre en place un suivi médical régulier afin de prévenir l’apparition d’une hypertension.

 

Comment soulager l’hypotension au quotidien ?

Dès l’apparition des symptômes, asseyez-vous immédiatement et tâchez de surélever vos jambes : cette position facilite la circulation du sang vers vos différents organes (en particulier le cerveau et le cœur) et évite de perdre connaissance.

Il est également recommandé de porter des bas de contention, afin de faciliter le trajet du sang jusqu’au cœur et d’ainsi, réguler la pression artérielle. 

Autres recommandations pour prévenir les symptômes d’hypotension : boire suffisamment d’eau tout au long de la journée.