Douleurs aux yeux : causes, symptômes, traitements

Tout savoir sur les douleurs oculaires, qu’elles soient bénignes, traumatiques, liées au vieillissement ou à d’autres pathologies.
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Douleurs aux yeux : causes, symptômes, traitements
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Douleurs aux yeux : quelles en sont les causes et comment les traiter ?

 

Vos yeux forment des organes complexes. Chacune de leurs parties peut souffrir d’une pathologie propre et provoquer des douleurs spécifiques. Comment différencier les douleurs oculaires bénignes, traumatiques, dues au vieillissement ou concomitantes d’autres troubles ? Quels sont les symptômes et les causes ? Eclairage.

 

Comment s’expriment les douleurs oculaires 

 

La douleur oculaire ressentie peut être aiguë, sourde ou par pulsations lancinantes.

 

Le plus souvent, ce type de gêne est liée à ce que l’on appelle la fatigue oculaire. Celle-ci entraîne des douleurs bénignes des yeux provoquées par l’usage des écrans, une luminosité importante, la fumée de cigarette, l’abondance de poussières, l’air conditionné ou encore le vent. Ses autres symptômes sont :

  • Une baisse de votre acuité visuelle au cours de la journée

  • Une difficulté à passer de la vision de loin à celle de près

  • La vision brouillée ou floue

  • Le champ de vision altéré, la sensation de voir double ou d’être éblouie

  • Les yeux irrités et rouges

  • Des maux de tête

  • Des douleurs dans ou autour des yeux

 

Les causes des douleurs oculaires : les traumatismes de l’oeil

 

Dans d’autres cas, les douleurs aux yeux sont la conséquence de traumatismes oculaires. Néanmoins, la douleur n’est pas toujours présente et son absence ne veut pas dire que le trouble est bénin ! Plusieurs types de traumatismes à l'œil peuvent toutefois provoquer des douleurs ou des gênes. En voici les principaux :

 

  • Les contusions oculaires résultent d’un choc sans qu’il n’y ait de plaie. Les plus inoffensifs sont dus à un coup de doigt ou à un choc léger. Un traitement local (anti-inflammatoire et/ou antiseptique) vous sera prescrit.

 

Ce traumatisme peut cependant s’accompagner d’œdème aux paupières et/ou de l’expulsion du cristallin par la plaie, par le vitré et la rétine. 

 

Dans les formes graves, des contusions oculaires peuvent survenir après un traumatisme violent, comme le choc d’une balle, d’un projectile de pistolet à billes, d’une carabine à plomb ou encore d’un bouchon de champagne, par exemple.

 

Dans ce cas, vous pouvez ressentir aussi, outre une douleur intense, des nausées, des rougeurs oculaires et une pression élevée dans l'œil. Il s’agit d’une urgence prise en charge à l’hôpital.

 

  • L’érosion traumatique de la cornée entraîne quant à elle une douleur très vive, accompagnée de larmoiements, d’une grande sensibilité à la lumière (photophobie), de fermetures ou de clignements excessifs et involontaires des yeux (blépharospasme).

 

  • L’hématocornée est la complication grave d’un traumatisme oculaire. Le sang pénètre dans la cornée qui devient opaque, avec une perte de la vision. Le traitement médical, voire chirurgical est indispensable.

 

  • Les plaies oculaires non perforantes provenant d’un corps étranger sont douloureuses. L’ophtalmologiste doit retirer cet objet et vous prescrire un traitement antiseptique associé à un pansement oculaire occlusif.

 

  • Les plaies oculaires avec perforation sont graves bien que parfois indolores mais, elles nécessitent une consultation ophtalmologique.

 

Les douleurs oculaires d’origine nerveuse

 

On appelle neuropathies optiques les pathologies qui affectent le nerf optique. Elles sont d’origine infectieuse, tumorale ou génétique. Et parfois douloureuses. Parmi elles, on peut citer :

 

  • Le glaucome, qui désigne en fait plusieurs maladies graves de l’œil entraînant la perte de la vision en l’absence de traitement. Elles s’accompagnent d’une augmentation anormale de la pression des liquides à l’intérieur de l’œil, ce qui conduit à la dégénérescence des fibres qui  transmettent les informations lumineuses issues de la rétine au cerveau.

 

  • Le glaucome chronique est progressif et peut rester sans symptôme pendant 10 à 20 ans. C’est le plus courant (80 à 90 % des cas). Seul un examen complet de l’œil peut le dépister. 

 

  • Le glaucome aigu est rare et soudain. Il provoque une douleur vive sur un seul œil qui devient rouge et dur. La personne souffre de cécité et voit un halo coloré autour des sources de lumière. C’est une urgence médicale.

 

  • L’uvéite est une inflammation de l’uvée (partie intermédiaire pigmentaire de l’œil). Elle est douloureuse, les yeux sont rouges et la vision diminuée.

 

  • La sclérose en plaques provoque des atteintes de la gaine qui entoure le nerf optique (gaine de myéline). Dans cette maladie, le système immunitaire attaque l’ensemble des nerfs dont ceux des yeux.

 

  • La névrite optique est une inflammation du nerf optique dont les causes sont variées. Dans les cas les plus graves, elle peut entraîner une perte partielle ou totale de la vue.

 

  • La compression du nerf optique due à certaines tumeurs cérébrales ou à des anévrismes de l’artère ophtalmique (dilatation localisée).

 

La douleur liée aux troubles et dégénérescences oculaires 

 

Parmi les troubles oculaires pouvant occasionner des douleurs, la myopie engendre une vision floue et doit être corrigée, car elle est évolutive. Certaines myopies graves peuvent entraîner des lésions qui provoquent des déchirures (givre, palissades, trous dans le champ visuel) et des décollements de la rétine (mouches volantes, éclairs). 

 

L’hypermétropie est en quelque sorte l’inverse de la myopie : une vision floue de près et correcte de loin. La correction élimine l’effort d’accommodation des yeux et les douleurs oculaires concomitantes.

 

L’astigmatisme résulte d’une anomalie de courbure de la cornée et engendre une vision imprécise de près et de loin. Elle entraîne une fatigue visuelle et des maux de tête.

 

L’hétérophorie est une déviation des axes visuels dont les signes sont de la fatigue visuelle, des larmoiements, des maux de tête, une gêne à la lecture.

 

Le décollement de rétine par déchirure est une urgence chirurgicale. Le décollement de rétine est dû à la présence d’une petite poche de liquide située sous la rétine. Il survient sur un seul œil, mais peut atteindre l’autre œil.

 

Il se produit plus facilement : 

  • A partir de 50 ans 

  • Chez les personnes très myopes 

  • Si un œil a déjà été atteint de décollement de la rétine 

  • En présence de lésions sur le pourtour de la rétine 

  • Après une opération de la cataracte ou une autre intervention oculaire

  • Suite à un traumatisme oculaire 

  • En cas d’antécédents familiaux de décollement de rétine

 

Les dégénérescences oculaires liées à l’âge sont sources de handicaps visuels : 

 

La cataracte est indolore. En revanche, la cataracte traumatique peut-être douloureuse car elle se produit à la suite d’une blessure à l’œil qui endommage le cristallin (coup, coupure, chaleur intense, brûlure chimique).

 

La chirurgie de la cataracte n'occasionne pas de douleur importante et améliore la vision chez plus de 90 % des personnes. Cependant après l'opération, vous pourrez avoir la sensation d'un grain de sable sous la paupière, des démangeaisons et picotements. Et dans le cas de douleurs importantes, mieux vaut nous consulter au plus vite.

 

La dégénérescence maculaire liée à l’âge (DMLA), n'entraîne pas de douleurs oculaires. 

Cependant, son traitement peut être un peu douloureux, notamment les injections. Les injections intravitréennes consistent à injecter dans la cavité vitréenne un produit actif, qui va avoir directement une action sur la partie lésée de la rétine (la macula).

 

Douleurs oculaires : quand faut-il s’inquiéter ?

 

Les douleurs oculaires intenses, consécutives à un traumatisme ou à un choc, une baisse de la vue, des rougeurs, et la persistance de n’importe quel symptôme oculaire depuis 48 heures nécessitent une consultation chez un médecin. 

 

Douleurs oculaires : qui consulter ?

 

L’ophtalmologiste ou ophtalmologue est le médecin spécialiste des maladies et anomalies oculaires. Lors de l’examen clinique, il inspectera les fonds d’yeux, la pression intraoculaire, ou effectuera des tests de vision, avant de prescrire des soins et traitements adaptés, qui peuvent, dans certains, aller jusqu’à l’intervention chirurgicale.