Dépistage du cancer de la prostate : quand et pourquoi le faire ?

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Le cancer de la prostate est le cancer le plus répandu chez l’homme, en particulier autour de 70 ans. Vous souhaitez vous faire dépister ? Tout ce que vous devez savoir avant de sauter le pas.

 

Cancer de la prostate, le plus répandu chez les hommes

 

La principale fonction de la prostate, glande masculine située sous la vessie, en avant du rectum, consiste à produire un liquide entrant dans la composition du sperme. La prostate fonctionne notamment à l’aide des androgènes, des hormones sexuelles produites par les testicules et les glandes surrénales.

Mais il arrive que les cellules qui composent le revêtement de la prostate (cellules épithéliales) évoluent en une tumeur maligne. Un adénocarcinome se forme, soit la forme la plus répandue du cancer de la prostate (dans 90% des cas). Au premier stade de la maladie, la tumeur est localisée et ne se développe pas en-dehors de la glande. Si le cancer atteint le second stade, cela signifie que les cellules malignes ont franchi la capsule de la prostate et se diffusent dans les vaisseaux sanguins ou lymphatiques, jusqu’à atteindre d’autres organes tels que le foie ou les poumons : il s’agit de métastases. C’est alors que certains symptômes peuvent apparaître : douleurs ou fractures osseuses, perte de poids ou encore fatigue.

 

Cancer de la prostate : quels sont les facteurs de risque ?

L’âge est le principal facteur favorisant l’apparition du cancer de la prostate, qui survient rarement avant 50 ans et le plus fréquemment aux alentours de 70 ans. Les antécédents familiaux, l’hérédité et certaines prédispositions génétiques peuvent être également à l’origine de cancers de la prostate.

La surexposition au pesticide chlordécone a été également reconnue comme facteur de risque d’apparition du cancer de la prostate et comme maladie professionnelle.

 

Tout savoir sur le dépistage du cancer de la prostate

 

Avant de prendre la décision de vous faire dépister ou non, il est nécessaire de disposer de l’ensemble des informations sur ce sujet. N’hésitez pas à en parler avec votre médecin traitant ou votre urologue.

 

Comment se déroule le dépistage du cancer de la prostate ?

 

Actuellement, deux examens sont possibles pour se faire dépister du cancer de la prostate :

  • Le toucher rectal : le médecin introduit un doigt ganté dans le rectum, ce qui lui permet de vérifier le volume, la consistance et la texture de la surface de la prostate. Mais aussi de repérer une grosseur anormale. Si cet examen est réputé pour son inconfort, il est néanmoins indolore. Toutefois, le toucher rectal seul ne suffit pas à diagnostiquer un cancer de la prostate : certaines tumeurs cancéreuses ne sont pas forcément palpables et une anomalie de consistance de la glande n’est pas forcément symptomatique d’un cancer. 
  • Le dosage du PSA consiste à mesurer le taux de concentration de cette protéine spécifique de la prostate. Une simple prise de sang permet de le révéler : un taux de PSA anormalement élevé peut révéler un cancer, mais aussi un adénome de la prostate (tumeur bénigne) ou une infection. Il est recommandé d’éviter d’effectuer cet examen dans les jours qui suivent un toucher rectal, un rapport sexuel ou une activité physique telle que le cyclisme, susceptibles d’augmenter le dosage.

 

En cas de résultat élevé et d’un toucher rectal suspect, d’autres examens sont nécessaires pour confirmer le diagnostic.

 

Cancer de la prostate : plusieurs examens nécessaires pour confirmer le diagnostic

 

En cas de dosage de PSA au-dessus de la valeur seuil, une IRM multiparamétrique de la prostate est effectuée. Cet examen permet d’identifier les zones suspectes qui seront ensuite analysées par biopsie. Cette dernière, plus précisément appelée la biopsie prostatique, est réalisée par voie transrectale (l’aiguille est introduite par le rectum) ou transpérinéale (l’aiguille est introduite à travers la peau entre les bourses et l’anus) sous anesthésie locale et ne dure généralement qu’une quinzaine de minutes.

Les fragments prélevés permettent de vérifier qu’il s’agit bien d’un cancer et d’en analyser la sévérité. Une fois le diagnostic posé, d’autres examens sont prescrits pour déterminer le stade d’avancement du cancer et choisir le traitement le plus adapté en conséquence :

 

  • Une IRM permet d’évaluer à quel point la capsule, les vésicules séminales, mais aussi la vessie, le rectum, les ganglions pelviens ou encore les os sont atteints. Si le cancer est très avancé, cet examen permet également de vérifier s’il y a d’autres métastases osseuses dans l’ensemble de l’organisme. Il n’est pas nécessaire s’il y a déjà eu une IRM de pratiquée avant la biopsie.
  • Le scanner thoraco-abdo-pelvien permet de préciser l’état de l’extension de la tumeur aux ganglions pelviens, abdominaux et aux autres organes.
  • Une scintigraphie osseuse est pratiquée lorsque le risque d’évolution du cancer est important. Elle permet de rechercher la présence de métastases dans les os.

 

On résume…

  • Le cancer de la prostate est le plus répandu chez les hommes et est la troisième cause de décès par cancer.
  • Il se développe très lentement, les symptômes n’apparaissant qu’au stade métastatique.
  • Plusieurs facteurs de risque peuvent l’expliquer : l’âge, la surexposition à certains pesticides, les antécédents familiaux, l’hérédité et la génétique, ainsi que l’origine ethnique.
  • Le dépistage du cancer de la prostate repose sur deux examens : le toucher rectal et le dosage du PSA. Mais ces examens seuls ne suffisent pas à diagnostiquer la maladie.
  • Ils ne sont d’ailleurs pas recommandés par les autorités de santé si vous ne présentez pas de symptômes.
  • Si vous détenez certains facteurs de risque et souhaitez vous faire dépister, parlez-en avec votre médecin traitant ou votre urologue.