Troubles de l’érection : quand la chirurgie s’impose

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Les troubles de l’érection sont très fréquents chez les hommes, quel que soit leur âge. Dans la plupart des cas, ils se résorbent tout seuls, mais il arrive qu’ils persistent malgré divers traitements. Alors quand et comment faire appel à la chirurgie ? Focus.

 

Troubles de l’érection : quand la chirurgie est-elle recommandée ?

Les troubles de l’érection sont généralement passagers. Prendre en charge les facteurs psychologiques qui peuvent souvent l’expliquer (en particulier si vous avez moins de 40 ans) ou améliorer votre hygiène de vie constituent les premiers moyens de retrouver des capacités érectiles normales. 

 

Il est recommandé de consulter votre médecin traitant, un urologue ou un andrologue si ces troubles durent depuis plus de 3 mois. Un traitement médicamenteux pourra alors être mis en place dans un premier temps. Si malgré cela, les troubles érectiles persistent, votre médecin pourrait être amené à vous prescrire des examens complémentaires avant d’avoir recours à la chirurgie. Cette dernière ne figure jamais en traitement de première intention. 

 

Troubles de l’érection : qu’est-ce-que c’est ?

Plus communément appelés « impuissance sexuelle », les troubles de l’érection se définissent par une incapacité à obtenir ou à maintenir une érection suffisante pour avoir un rapport sexuel satisfaisant. Pour être considérés comme tels, ces troubles doivent durer depuis plus de 3 mois et se répéter lors de chaque rapport.

S’ils sont plus fréquents à partir de 50 ans, les troubles de l’érection peuvent concerner tout homme, quel que soit son âge, en raison des multiples facteurs qui peuvent les provoquer : 

  • Des problèmes psychologiques tels que le stress, l’anxiété, la dépression ou des difficultés relationnelles.
  • Le surpoids et l’obésité.
  • Une anomalie des vaisseaux sanguins pouvant être provoquée par une pathologie sous-jacente : hypertension artérielle, diabète, excès de cholestérol…
  • Une lésion des nerfs pouvant être provoquée par la maladie de Parkinson ou la sclérose en plaques.
  • Une maladie chronique comme l’insuffisance rénale ou l’insuffisance cardiaque.
  • Un problème hormonal : un taux de progestérone trop bas ou une hypothyroïdie. 
  • Le tabagisme, la prise de drogues et l’excès d’alcool.

 

Troubles de l’érection : zoom sur deux techniques de chirurgie

Votre urologue déterminera la technique chirurgicale la plus adaptée à la cause de votre dysfonctionnement érectile. 

 

Les implants péniens ou prothèses péniennes

Les implants péniens sont de petits cylindres en silicone rigides ou gonflables introduits dans les corps caverneux (ou érectiles) situés dans le pénis et responsables de l’érection.

 

Les implants semi-rigides disposent d’une mémoire de forme leur permettant d’orienter le pénis et de permettre le rapport sexuel. Avec ce type de prothèse, le pénis reste toutefois en érection en dehors des rapports sexuels. Quant aux implants gonflables, également incarnés par des cylindres en silicone mais creux, ils fonctionnent à l’aide d’une pompe reliée à un réservoir, afin de pouvoir être gonflés manuellement par pressions successives pour obtenir une érection. Ces deux types de prothèse ont une durée de vie d’environ 15 ans.

 

Une fois le patient mis sous anesthésie générale ou loco-régionale, deux prothèses sont positionnées dans chaque corps caverneux, après une petite incision effectuée au niveau de la base de la verge. S’il s’agit de prothèses gonflables, le chirurgien urologue positionne sous les muscles du ventre un réservoir contenant du sérum physiologique, nécessaire pour remplir les prothèses et donc obtenir une érection. Enfin, la pompe est placée entre les testicules, sous la peau des bourses. L’incision est ensuite refermée et une sonde urinaire est mise en place pendant 12 à 48 heures.

 

Au total, l’intervention dure une à deux heures et l’hospitalisation un à trois jours. 

 

L’angioplastie des artères iliaques et pudendales

La technique de l’angioplastie des artères iliaques et pudendales est recommandée si la cause des troubles de l’érection est d’origine artérielle. Elle permet d’améliorer la circulation sanguine dans le pénis, en particulier l’afflux de sang permettant d’obtenir et de maintenir une érection. Mini-invasive (l’intervention ne laisse aucune cicatrice visible) et pratiquée sous anesthésie locale en ambulatoire, l’angioplastie des artères iliaques et pudendales consiste à intervenir directement sur les artères qui vascularisent les corps caverneux.

 

Concrètement, guidé par la radiographie, le médecin place un cathéter dans l’artère atteinte. Le cathéter est relié à un ballon d’angioplastie qui va permettre de dilater l’artère avant de placer un stent (minuscule tube métallique) au niveau de cette zone : ainsi, le rétrécissement ou l’occlusion de l’artère ne peut plus se reproduire.