Hémorroïdes : la chirurgie micro-invasive par radiofréquence

Avoir des hémorroïdes est bénin mais peut nécessiter une intervention lorsqu’elles s’étendent. Une technique mini-invasive et particulièrement efficace se développe : la chirurgie micro-invasive par radiofréquence. Présentation.

Hémorroïdes : qu’est-ce que c’est ?

Les hémorroïdes sont un réseau de vaisseaux artériels et veineux normalement présent au niveau du canal anal. Il existe un réseau hémorroïdaire externe (situé sous la peau de l’orifice de l’anus) et un réseau hémorroïdaire interne situé plus haut et plus profondément sous la muqueuse du canal anal. Ce réseau contribue au bon fonctionnement des sphincters qui permettent d’évacuer les selles. 
Mais les hémorroïdes étant un réseau vasculaire superficiel, les complications sont fréquentes. La maladie hémorroïdaire correspond à l’ensemble des troubles et des symptômes en lien avec les hémorroïdes lorsqu’ils sont gonflés et irrités : une inflammation de ces veines se produit alors. On emploie le terme d’hémorroïdes dans le langage courant pour évoquer cette maladie. 

Qu’est-ce qui provoque les hémorroïdes ?

Tout un chacun peut être concerné par les hémorroïdes. Chez les femmes, certaines périodes de vie sont plus propices que d’autres à leur apparition : la grossesse, l’accouchement et au cours du post-partum. D’une manière générale, l’âge accentue les risques de maladie hémorroïdaire. De même que des troubles du transit, comme la constipation. 
D’autres facteurs de risques sont la pratique de sports obligeant à soulever des poids lourds, la sédentarité, le surpoids et l’obésité, ainsi que la consommation d’alcool et de plats épicés. 

Hémorroïdes : en quoi consiste la chirurgie micro-invasive par radiofréquence ?

La chirurgie micro-invasive par radiofréquence est un traitement de la maladie hémorroïdaire qui consiste à chauffer les artères hémorroïdales à l’aide d’une petite sonde introduite sous la muqueuse du canal anal. Un courant de radiofréquence de basse pression circule alors pour chauffer ces artères qui sont ensuite sclérosées. Ce traitement s’adresse à des patients dont les premiers soins n’ont pas été efficaces et se retrouvent avec des hémorroïdes qui saignent ou sortent du canal anal. 

Comment se déroule l’intervention ?

Une fois le patient mis sous légère anesthésie générale et en position gynécologique, les hémorroïdes sont repérées et exposées à l’aide d’un écarteur ou un anuscope. Du sérum physiologique est injecté sous la muqueuse du bas rectum. Puis, la petite sonde métallique est introduite au même endroit, plus précisément, en contact avec l’artère hémorroïdale. Cette dernière est alors chauffée grâce au courant de radiofréquence de basse pression qui circule à travers la sonde pendant 10 secondes environ. L’artère hémorroïdaire est alors sclérosée et le proctologue retire progressivement la sonde. Enfin, le médecin tamponne la muqueuse rectale avec l’extrémité chaude de la sonde, puis refroidit la zone avec une compresse mouillée. 

Chirurgie des hémorroïdes : et après ?

Aucune incision n’étant effectuée, presque aucune douleur n’est ressentie après l’opération. Des antalgiques de type paracétamol sont prescrits à toutes fins utiles. L’intervention se déroulant en ambulatoire, vous pouvez rentrer chez vous le jour même et reprendre votre travail quelques jours plus tard.

Les suites de la chirurgie micro-invasive des hémorroïdes par radiofréquence

La chirurgie micro-invasive des hémorroïdes par radiofréquence est-elle efficace ?

Cette technique étant récente, aucune étude scientifique ne permet de l’évaluer précisément pour l’instant. Néanmoins, une étude est en cours en France, avec de premiers résultats à court et moyen terme très encourageants. Cette efficacité probable s’explique par la nature mini-invasive de cette technique, qui entraîne moins de désagréments et moins de douleur. 

Existe-t-il des risques après une radiofréquence des hémorroïdes ?

Comme après tout acte de chirurgie, certaines complications sont possibles, bien que rares. Parmi les complications potentielles : un risque de saignement dans les semaines qui suivent ou encore des difficultés à uriner pendant quelques jours. Les douleurs  sont généralement légères à modérées.