Qu’est-ce que la paralysie du sommeil et peut-on la traiter ?

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Impressionnante mais bénigne, la paralysie du sommeil est une source de crainte pour de nombreuses personnes, l’ayant expérimentée ou non. Voici ce qu’il faut savoir.

 

Qu’est-ce que la paralysie du sommeil ?

 

La paralysie du sommeil est un état de réveil nocturne durant lequel vous avez l’impression d’être totalement paralysé(e). Elle fait partie des parasomnies, qui regroupent les comportements anormaux survenant pendant l’endormissement ou le sommeil, et arrive fréquemment en phase de sommeil paradoxal (la fameuse phase des rêves). Durant ce moment, le corps perd son tonus musculaire (atonie), mais cette atonie n’est pas totale : elle ne concerne pas les muscles qui assurent nos fonctions vitales. Or, si l’on se réveille trop vite, le corps en pleine atonie musculaire a besoin d’un petit délai d’adaptation (quelques secondes à quelques minutes en fonction des personnes) avant de retrouver tous ses mouvements : c’est là qui surgit la paralysie du sommeil, totalement bénigne et inoffensive malgré l’angoisse qu’elle peut générer sur le moment.

 

Comment reconnaître une paralysie du sommeil ?

 

Au cours d’une paralysie du sommeil, il est impossible de bouger ou de parler : la paralysie est totale. Cet état survient au moment du réveil ou de l’endormissement et peut s’accompagner d’hallucinations auditives, visuelles ou sensorielles. Autre symptôme relevé par plusieurs personnes ayant expérimenté une paralysie du sommeil : une sensation d’étouffement, d’écrasement ou d’oppression au niveau du thorax. Cela est probablement lié au fait que la paralysie du sommeil génère très souvent de l’angoisse. Elle disparaît toutefois au bout de quelques secondes ou quelques minutes.

 

Paralysie du sommeil : quelles sont les causes ?

 

Les causes exactes de la paralysie du sommeil ne sont pas clairement identifiées. La réponse la plus probable se trouve du côté du sommeil paradoxal, cette phase d’activité cérébrale intense avec atonie musculaire. Cette dernière est favorisée par la libération d’un neuromédiateur : la glycine, qui inhibe les neurones responsables de l’activité motrice. Mais lors d’une paralysie du sommeil, et en raison de la glycine, deux phases se superposent : la phase de sommeil paradoxal et une phase d’éveil censée la suivre. Votre vigilance et conscience retrouvent alors leur état d’éveil, mais votre corps ne peut pas bouger, comme si vous étiez en sommeil paradoxal. 

Certains facteurs peuvent favoriser la paralysie du sommeil : 

  • L’adolescence et le début de l’âge adulte ;
  • Le stress lié à certains événements de vie ou de l’anxiété chronique ;
  • Les troubles du sommeil : insomnie, manque de sommeil, autres parasomnies…
  • La prise de certains médicaments comme les benzodiazépines. 

 

Paralysie du sommeil : comment la traiter ?

 

Rappelez-vous qu’une paralysie du sommeil est totalement bénigne : vous ne risquez rien et n’aurez aucune séquelle suite à cet événement. Il n’y a donc pas grand-chose à faire, si ce n’est de bien retenir ces caractéristiques pour la reconnaître si elle se représente et limiter l’angoisse qu’elle peut générer. 

Des techniques de relaxation peuvent toutefois vous aider à diminuer votre stress et mieux réagir face à une paralysie du sommeil, si elle se présentait à nouveau. Car plus vous serez capable de vous détendre, plus vite la paralysie du sommeil passera. 

 

Paralysie du sommeil : quand consulter ?

 

Si vos épisodes de paralysie du sommeil surviennent lors de siestes et s’ils sont associés à d’autres symptômes (hallucinations nocturnes, somnolence diurne, hypersomnie, catalepsie : état physique transitoire lors duquel les muscles sont rigides.), il est possible que vous souffriez de narcolepsie. Cette maladie chronique rare survient le plus souvent entre 10 et 30 ans. Elle se caractérise par un sommeil nocturne d’une durée normale, mais de qualité médiocre, ce qui entraîne un état de somnolence diurne et des endormissements irrépressibles tout au long de la journée et même en pleine activité. Les paralysies du sommeil ont généralement lieu au moment de l’endormissement. Autre symptôme de la narcolepsie : une chute brutale du tonus musculaire à la suite d’une émotion agréable. 

Si ces symptômes vous concernent, la consultation avec un médecin spécialiste du sommeil s’impose. Ce dernier vous fera passer des examens complémentaires, notamment une polysomnographie. 

 

Peut-on éviter la paralysie du sommeil ?

 

On peut au moins réduire les risques de survenue de la paralysie du sommeil. Cela passe comment souvent par une bonne hygiène de sommeil : 

  • Couchez-vous et levez-vous à des horaires réguliers, même le week-end.
  • Ecoutez vos besoins de sommeil et respectez vos cycles : si vous ressentez de la fatigue, allez vous coucher.
  • Limitez au maximum votre consommation d’alcool.
  • Evitez toute source de stress, dans la mesure du possible.