Gastro-entérite : 5 conseils pour l’éviter et ne pas la transmettre

Redoutée par les petits comme les grands, la gastro-entérite sévit particulièrement durant l’hiver. Principalement d’origine virale, cette pathologie s’accompagne de symptômes éprouvants, qu’il est pourtant possible d’éviter. Voici comment.

Gastro-entérite : définition, causes et symptômes

La gastro-entérite correspond à une inflammation du tube digestif, le plus souvent liée à un virus (rotavirus ou adénovirus). Mais elle peut-être aussi parfois causée par une bactérie (cette forme de gastro-entérite s’appelle également tourista, lorsqu’elle survient à l’étranger dans un pays à l’hygiène moins stricte) ou un parasite. 

Après 24 à 72 heures d’incubation, la gastro-entérite se manifeste soudainement par divers symptômes, mais principalement une diarrhée aiguë (plus de 3 selles liquides en 24 heures). Cette dernière peut s’accompagner souvent de nausées et/ou de vomissements, de douleurs abdominales, de fièvre et, plus rarement, de sang dans les selles (on parle de rectorragie). 

Quelle que soit sa cause, la gastro-entérite se transmet : 

• Par contact direct avec une personne contaminée ; 
• Après avoir consommé des aliments ou du liquide souillés ou contaminés par une personne infectée ;
• Par contact avec une surface ou un objet infecté par une personne malade.

Bien qu’elle soit bénigne dans la plupart des cas, la gastro-entérite peut entraîner des complications chez les plus fragiles, en particulier une déshydratation. 

Comment éviter la gastro-entérite et comment ne pas la transmettre si vous l’avez ?

Particulièrement contagieuse, la gastro-entérite peut être évitée, à condition d’appliquer quelques règles d’hygiène pas si compliquées !

#1 Lavez-vous régulièrement les mains

Règle numéro un : se laver les mains avant de préparer à manger, après être allé aux toilettes, avant de prodiguer des soins à un bébé (et après, si l’enfant est malade), avant de se toucher le visage, après être revenu de l’extérieur et/ou avoir pris les transports en commun... Faites appel à votre bon sens ! Renforcez le nettoyage des mains si vous vivez sous le même toit qu’une personne malade, ou que vous l’êtes vous-même. En outre, pensez à changer régulièrement votre essuie-main. En l’absence d’eau et de savon, utilisez du gel hydroalcoolique. 

#2 Evitez les contacts avec des personnes infectées

Réciproquement, évitez également d’entrer en contact direct avec vos proches si vous êtes malade. La distanciation et le port du masque peuvent également être utiles, recommandation qui s’applique d’autant plus pour protéger les nourrissons, vulnérables face à la gastro-entérite, mais aussi les personnes âgées et les personnes immunodéprimées. 

#3 A la maison, nettoyez les objets et surfaces qui ont pu être souillés

Que vous soyez malade ou viviez avec un proche infecté, même combat : il est nécessaire de nettoyer et désinfecter soigneusement tous les objets et les surfaces qui ont pu être en contact avec des germes. Jouets, table, sièges, draps, poignées de portes, téléphone, rebord des toilettes… Pour ces dernières, en cas de gastro-entérite, il est recommandé de les nettoyer et de les désinfecter après chaque passage. 

#4 Une hygiène stricte sur l’alimentation

En plus de vous laver les mains avant de cuisiner, de servir ou de manger, nettoyez également soigneusement tous les ustensiles de cuisine utilisés, ainsi que le plan de travail. Si vous êtes malade, vous ne devriez pas cuisiner ni intervenir dans la préparation des repas. De plus, nettoyez régulièrement l’intérieur de votre réfrigérateur et conservez-y les aliments frais. En effet, les bactéries prolifèrent bien plus rapidement à des températures plus chaudes. Enfin, respectez les dates de validité inscrites sur vos emballages et ne recongelez pas une préparation déjà décongelée.   

#5 Un vaccin pour protéger les nourrissons de la gastro-entérite

Depuis juin 2022, un vaccin contre les rotavirus, dont la gastro-entérite, est recommandé aux nourrissons dès l’âge de 6 semaines. Administrable en deux ou trois doses orales avec un mois d’intervalle entre chacune, ce vaccin a prouvé son efficacité depuis plusieurs années dans plusieurs  pays. Il permet de réduire de 65 à 84% le nombre d’infections et d’hospitalisations, selon la Haute Autorité de Santé (HAS). Parlez-en avec votre pédiatre ou votre médecin traitant.