Arrêter de fumer : pourquoi les substituts nicotiniques, ça marche ?

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Arrêter de fumer
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Les substituts nicotiniques augmentent vos chances d’arrêter de fumer de 50 à 70% ! A condition de bien respecter la marche à suivre. Mode d’emploi.

 

Substituts nicotiniques : qu’est-ce-que c’est ?

Les substituts nicotiniques, ou traitements nicotiniques de substitution (TNS) ont pour but de diminuer progressivement la dépendance à la nicotine des fumeurs. Les TNS contiennent un dosage de nicotine différent d’un substitut à l’autre et ne contiennent aucun des composants toxiques de la cigarette. 

Une fois le substitut en action, il délivre lentement la nicotine, permettant ainsi aux récepteurs nicotiniques présents dans votre cerveau d’être satisfaits, et non stimulés par une dose immédiatement importante, comme avec la cigarette. Sans stimulation, les besoins de ces récepteurs diminuent progressivement, ce qui vous permet par la suite, de diminuer également le dosage de vos substituts nicotiniques, jusqu’à ne plus en avoir besoin. C’est une étape essentielle pour arrêter de fumer.

 

Les substituts nicotiniques existent sous diverses formes : 

 

Les patchs de nicotine

Également appelés timbres transdermiques, les patchs sont des substituts à coller sur votre peau et à garder 16 à 24 heures, selon les versions. La dose de nicotine délivrée varie selon cette durée. Dès que le patch est collé sur votre peau, la substance commence à se diffuser en traversant la barrière cutanée, jusqu’à la circulation sanguine. 

Ses avantages ? Ils sont faciles à utiliser et délivrent des dosages de nicotine réguliers une fois posés, ce qui permet de diminuer votre dépendance de façon constante. Privilégiez de coller votre patch le matin, lorsque votre peau est propre et sèche. Choisissez un emplacement peu poilu : en haut du bras ou en bas du dos par exemple, et changez de zone tous les jours, afin d’éviter les rougeurs. En cas d’intolérance cutanée (démangeaisons, plaques rouges), changez la marque de votre patch. 

 

Gommes, pastilles, sprays… Les formes orales

Plusieurs substituts nicotiniques par voie orale sont accessibles en fonction de vos préférences. Toutes ces formes se prennent dès que vous ressentez l’envie de fumer. 

  • Les gommes à mâcher nicotiniques : celles-ci existent en différentes saveurs (menthe, fruits…) et deux dosages différents. La nicotine est absorbée par votre muqueuse buccale : la gomme est particulièrement efficace lors de la mastication et non au moment de la déglutition. Mieux vaut donc la garder pendant 20 à 30 minutes, en alternant les périodes de mastication (qui ne doivent pas être aussi rapides qu’avec un chewing-gum) et les moments où vous conservez simplement la gomme en bouche, contre votre gencive par exemple.  
  • Les comprimés ou pastilles : de différents dosages également, ceux-ci peuvent être à sucer ou conservés entre la gencive et la joue. Il faut alors sucer chaque comprimé ou pastille lentement, afin d’éviter les mêmes désagréments qu’avec les gommes. Autre possibilité : les laisser fondre sous la langue. Un choix qui varie en fonction des comprimés ou pastilles que vous choisirez.
  • Les sprays buccaux : comme leur nom l’indique, les sprays consistent à pulvériser un dosage de nicotine directement dans votre bouche. Le dosage (qui contient également de l’éthanol) est plus rapidement absorbé par votre organisme qu’avec les gommes ou les comprimés. Chaque pulvérisation délivre 1 mg de nicotine : vous pouvez en effectuer 4 par heure, sans dépasser 2 par prise. Attention à ne pas inhaler le produit lors de la pulvérisation, afin qu’il ne pénètre pas dans vos voies respiratoires. Enfin, attendez quelques secondes après la pulvérisation avant de déglutir et évitez de manger ou boire au même moment. Abstenez-vous de fumer si vous utilisez des sprays buccaux.
  • L’inhaleur : dispositif médical à part entière, un inhalateur se présente sous la forme d’un embout en plastique contenant une cartouche, avec un tampon imprégné de 10 mg de nicotine. Chaque aspiration délivre des micro-gouttelettes de nicotine, ensuite diffusées à travers votre muqueuse buccale. Une cartouche peut être utilisée de manière continue pendant 20 minutes. Attention : vous ne devez pas dépasser 12 cartouches par jour et ne pas prolonger l’utilisation de ce substitut au-delà de 12 mois. 

 

Substituts nicotiniques : comment les utiliser ?

Pour davantage d’efficacité, il est recommandé d’associer les patchs avec un TNS de forme orale. Mais faites attention au dosage pour chaque substitut nicotinique que vous utilisez : chacun doit être adapté à votre niveau de dépendance. Par exemple, pour les patchs, ceux de plus grande taille doivent être utilisés en début de sevrage, avant d’être remplacés par des patchs plus petits, lorsque votre dépendance est moindre. 

En cas de dosage insuffisant, vous ressentirez les symptômes du manque : envie de fumer, irritabilité, anxiété, nervosité… Il vous faudra alors augmenter la taille de votre patch ou prendre un TNS de forme orale en complément. A l’inverse, en cas de surdosage, d’autres symptômes sont présents : maux de tête, nausées ou encore palpitations. Sachez que vous pouvez découper un tiers de votre patch, par exemple, en attendant d’en coller un moins dosé. 

Pour ne pas risquer de manquer de substituts, il est important de les acheter en quantités suffisantes. La durée de votre traitement s’étend sur 3 à 6 mois, en diminuant progressivement les dosages, en fonction de votre niveau de dépendance. Mais si vous sentez que vous n’êtes pas prêt à diminuer ou arrêter votre TNS, vous pouvez le prolonger. Ce qui compte surtout, c’est de ne pas l’arrêter trop vite ! 


L’idéal pour bénéficier des bons dosages et des substituts nicotiniques adaptés reste de demander conseil à votre médecin traitant ou à un tabacologue. Les substituts nicotiniques représentent une partie de votre stratégie d’arrêt du tabac. Mieux vaut y réfléchir en amont, afin de planifier les étapes adaptées à votre profil de fumeur !