Arrêt du tabac : quand l’envie de fumer disparaît-elle ?

Quand on décide d’arrêter de fumer, la peur de continuer à ressentir l’envie de fumer et d’échouer peut être bloquante. Combien de temps subsiste l’envie ?
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Arrêt du tabac : quand l'envie de fumer disparait-elle ?
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Arrêt du tabac : quand l’envie de fumer disparaît-elle ? 

 

En lisant ces quelques lignes, vous avez déjà fait un grand pas vers votre arrêt du tabac. La prise de décision est une étape importante même si le chemin semble long. La crainte de ressentir l’envie de fumer et la peur de l’échec peuvent être des freins au sevrage, pourtant, elles ne doivent pas être bloquantes.   

 

Des bénéfices de l’arrêt du tabac dès la première heure 

 

L’arrêt du tabac est bénéfique à tout âge et cela très vite. Selon la Fédération française de cardiologie, 20 minutes après la dernière cigarette, la pression sanguine et les pulsations du cœur reviennent à la normale. Au bout de huit heures, « la quantité de monoxyde de carbone dans le sang diminue de moitié et l’oxygénation des cellules redevient normale ».

 

La nicotine met 24 heures à être éliminée du corps, et en deux jours, le goût et l’odorat s’améliorent. Après 72 heures, la respiration est plus facile. Dès deux semaines d’arrêt, le risque d’infarctus diminue et au bout de trois mois, c’est au tour de la toux et de la fatigue. 

 

Tabac : quels sont les symptômes du sevrage ?

 

Le premier mois est souvent le plus difficile dans le processus de sevrage. Un fumeur qui tient un mois sans toucher à une cigarette multiplie environ ses chances de tenir par cinq (source Tabac Info Service).

 

Au début, le fumeur peut se trouver confronté à un syndrome de sevrage. Le manque de nicotine va créer les symptômes du manque : irritabilité, changements d’humeurs, tristesse, fatigue, envies obsédantes de fumer, troubles du sommeil, augmentation de l’appétit…

 

Comment stopper son envie de fumer ? 

 

  • Se faire aider 

 

Dans 9 cas sur 10, la volonté ne suffit pas. Avant d’entreprendre un sevrage tabagique, il peut être intéressant d’en parler avec un professionnel de santé pour anticiper les difficultés, y répondre et se faire accompagner dans cette épreuve.

 

Tabacologue, addictologue, psychologue ou même votre pharmacien, à vous de trouver la personne qui vous accompagnera dans votre parcours. Les thérapies comportementales et cognitives (TCC) peuvent parfois aider à venir à bout de cette addiction. 

 

  • Le rôle des substituts nicotiniques 

 

La nicotine est une substance addictive. Pour y remédier et faciliter son sevrage, les substituts nicotiniques sont des alliés de taille. Avec eux, vous obtenez une dose de nicotine maîtrisée sans que celle-ci ne passe par les poumons, ce qui permet de soulager le manque. L’utilisation de ces substituts augmente de 50 à 70% les chances de réussir à arrêter de fumer.

 

Les substituts nicotiniques se présentent sous plusieurs formes. Certaines vont diffuser une dose de nicotine tout au long de la journée, comme les patchs, quand d’autres vont venir combler une envie ponctuelle (gommes à mâcher, comprimés, inhaleurs…). Les différentes formes peuvent être complémentaires. 

 

  • Trouver des activités pour compenser 

 

L’envie irrésistible appelée craving ne dure que quelques minutes. Il faut donc tenir bon le temps que la vague passe. Cela peut passer par boire un verre d’eau, sortir prendre l’air, appeler un proche, prendre un chewing-gum… Chaque ex-fumeur doit trouver la solution qui fonctionne le mieux dans son cas. 

 

L’envie de fumer disparaît-elle un jour ?

 

Ici, pas de réponse universelle. Pour certain.es, oui ! Le tabagisme entraîne une dépendance, aussi bien physique à la nicotine, que comportementale et psychologique. La dépendance physique disparaît entre quatre semaines et trois mois après l’arrêt du tabac.

 

La dépendance comportementale et psychologique, elle, est plus insaisissable et parfois tenace. Il se peut donc que l’envie de fumer persiste longtemps voire, dans certains cas, toute la vie chez les anciens fumeurs.

 

Si cela arrive, l’Assurance maladie rappelle qu’il est important de repérer les situations qui déclenchent cette envie, les émotions que cela procure et les pensées qui amènent à prendre la cigarette. Une fois ces situations identifiées, il est plus facile de préparer une alternative pour y faire face.