Urologie : en quoi consiste la sonde urinaire en double J ?

La sonde urinaire double J permet de libérer l’urine bloquée au niveau du rein
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Double J
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Dans certaines situations entraînant des difficultés à uriner, une sonde en double J doit être posée pendant plusieurs mois. Zoom sur cette technique de chirurgie urologique.

 

Qu’est-ce qu’une sonde en double J ?

Également appelée endoprothèse urétérale, ou sonde JJ, la sonde en double J est un tuyau en plastique souple, en silicone ou en métal, de 2 à 3 millimètres de diamètre, mis en place dans les uretères, les canaux qui relient chaque rein à la vessie. Or chaque extrémité de cette sonde forme une boucle afin d’être maintenue au niveau du rein et de la vessie, ce qui lui vaut son appellation de « double J ». Sa présence permet de libérer l’urine bloquée au niveau du rein, afin qu’elle puisse de nouveau s’écouler vers la vessie.

 

Dans quels cas pose-t-on une sonde urinaire en double J ?

La pose d’une sonde urinaire en double J s’impose dès lors qu’il y a un blocage des urines au niveau du rein. Cela peut être causé par plusieurs facteurs :

  • Un calcul rénal : sorte de « caillou » formé de sels minéraux et qui prend corps dans l’uretère. En cas de calcul supérieur à 2 millimètres de diamètre, il peut lui être difficile de s’évacuer naturellement par les urines. L’évacuation doit donc être provoquée médicalement.

  • A la suite d’une intervention pour fragmenter un calcul rénal, des fragments de ce dernier peuvent subsister dans l’uretère.

  • Un rétrécissement de l’uretère à la suite d’une pathologie ou d’un accident.

  • Une tumeur présente au niveau d’un rein ou de l’uretère.

  • En prévision d’une intervention chirurgicale au niveau du bassin, afin de mieux visualiser les uretères.

  • Pour éviter la survenue de coliques néphrétiques après une intervention visant à retirer des calculs rénaux.

 

La mise en place d’une sonde urinaire en double J

Cette intervention de chirurgie mini-invasive, réalisée par un chirurgien urologue, est généralement bien tolérée par les patients qui la subissent. Voilà comment elle se déroule.

 

Avant l’intervention

Plusieurs examens peuvent vous être prescrits par votre médecin avant l’intervention : bilan sanguin, analyses d’urine, radiographie du thorax ou encore électrocardiogramme. En effet, la pose d’une sonde en double J se déroule sous anesthésie générale, rendant certains examens préopératoires nécessaires.  

 

Déroulé de l’intervention

La sonde est généralement mise en place par endoscopie. Le chirurgien insère un fil permettant de le guider à partir de l’urètre, puis remontant dans l’uretère et jusqu’au rein. Ce dispositif est également muni d’une mini-caméra, qui permet au médecin spécialiste de contrôler le déroulé de l’opération par radiographie à rayons X.

 

La sonde en double J est ensuite introduite jusqu’au rein à l’aide du « fil-guide ». Ce dernier est retiré une fois la sonde en place, ce qui permet à ses deux extrémités de retrouver leur forme en boucles et de mieux se positionner.

 

Sonde urinaire en double J : et après ?

Les effets secondaires dus à une sonde en double J sont rares et, s’ils existent, sont généralement bien tolérés. Cette sonde a vocation à n’être portée que quelques jours à moins de 6 mois. Mais il arrive qu’une situation médicale nécessite de la porter en permanence : dans ce cas, elle doit être changée tous les 4 à 6 mois.

 

C’est à votre médecin de décider du moment opportun pour retirer votre sonde en double J, lors du suivi médical que vous effectuerez après l’intervention. Le retrait s’effectue sous anesthésie locale.

 

FAQ : Tout savoir sur la sonde urinaire en double J

Quels sont les effets secondaires à la pose d’une sonde urinaire en double J ?

Bien que peu fréquents, plusieurs effets secondaires peuvent être ressentis par les patients après la pose d’une sonde en double J :

  • Vous pouvez ressentir des douleurs au niveau du dos ou du ventre, au moment d’uriner, mais qui disparaissent généralement après la miction.

  • Il peut y avoir du sang dans vos urines, en particulier après avoir effectué un effort ou une activité physique.

  • Vous pouvez avoir plus souvent envie d’uriner et de façon plus pressante.

 

Comment soulager les effets secondaires de la pose d’une sonde urinaire en double J ?

Si vos urines contiennent du sang, ce symptôme est bénin mais ne doit pas évoluer en caillot. Pour l’éviter, buvez au moins 1,5 litre d’eau par jour. Si vos douleurs sont trop fortes, votre médecin peut vous prescrire des anti-inflammatoires ou des antalgiques.

 

Pourquoi faut-il retirer une sonde en double J ?

Elle doit être retirée dans un délai de 6 mois maximum pour ne pas risquer de se calcifier, d’obstruer l’un des uretères, de provoquer une dilatation des cavités rénales ou, dans le pire des cas, de détruire un rein. C’est pourquoi la pose d’une telle sonde est limitée dans le temps ou, si elle ne l’est pas, doit être changée tous les 3 mois en moyenne. Le suivi médical est donc particulièrement important.

 

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La sonde urinaire en double J