Chirurgies de la main : des interventions délicates mais déterminantes

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Certains chirurgiens disent qu’il existe autant de chirurgies de la main que de mains ! Quels sont les troubles de la main nécessitant le recours à la chirurgie ? Quelles en sont les principales techniques ? Zoom sur ces interventions de grande précision.

 

Quand la chirurgie de la main s’impose

A la croisée de la chirurgie fonctionnelle et de la chirurgie esthétique, se trouve la chirurgie de la main. Le chirurgien orthopédique spécialisé utilise diverses techniques pour traiter une pathologie de la main ou un traumatisme survenu à la suite d’un accident.

 

Les pathologies de la main

Elles sont nombreuses et d’origines diverses. Mais certaines maladies sont plus fréquentes que d’autres :

  • L’arthrose de la main : particulièrement fréquente, elle peut concerner plusieurs zones de la main. Douleurs, enraidissements, déformations de la main et/ou des doigts en sont les principaux symptômes. Cette forme d’arthrose est généralement liée à l’âge ou à un antécédent de traumatisme (par exemple, une fracture qui aurait mal cicatrisé).
  • Le syndrome du canal carpien est la pathologie de la main la plus fréquente. Ses conséquences s’étendent du poignet (voire de l’avant-bras) jusqu’aux doigts, trajectoire qui correspond au canal carpien. La principale cause de cette maladie est une augmentation du volume de cette zone, généralement due à des modifications hormonales (par exemple, pendant la grossesse). Ses symptômes sont progressifs : d’abord une gêne (nocturne) dans les doigts, puis des douleurs pouvant provoquer des difficultés à se saisir de certains objets.
  • La polyarthrite : il s’agit d’une inflammation qui atteint plusieurs articulations de la main (quand une seule articulation est atteinte, c’est une arthrite). Polyarthrite rhumatoïde, rhumatisme psoriasique, goutte ou chondrocalcinose sont les maladies inflammatoires (également appelées rhumatismales) les plus connues. Déformation ou gonflement des mains en sont les principales conséquences, si la prise en charge n’intervient pas à temps.
  • La maladie de Dupuytren : d’origine génétique, cette pathologie provoque des nodules ou des « cordes » dans l’axe des doigts, formant un trou dans la paume de la main. Progressive, cette maladie peut entraîner un fléchissement permanent de certains doigts ou la présence de nombreuses « cordes » rendant certains mouvements difficiles.

 

Les accidents de la main

D’origine domestique ou extérieure, un accident provoquant un traumatisme de la main représente le plus souvent une situation d’urgence. Mais, en fonction des cas, la chirurgie n’est pas systématique.

  • Les fractures : en cas de déplacement d’une articulation, la chirurgie s’impose. Radiographie et scanner sont d’abord nécessaires pour déterminer l’étendue et la taille des différentes lésions. En effet, même infimes, ces dernières peuvent entraîner une gêne particulièrement handicapante sur le long terme.
  • Les entorses : au poignet, au pouce… Les entorses peuvent atteindre toutes les articulations, à la suite d’un accident tel qu’une chute. De la simple lésion à la rupture des ligaments concernés, cette blessure comporte différents stades de gravité. Toujours douloureuse, seuls les examens radiologiques permettent de l’évaluer précisément et de déterminer si la chirurgie sera nécessaire. Ainsi, la rupture d’un ligament du carpe (os situé au niveau du poignet) nécessite systématiquement une intervention chirurgicale.
  • Les plaies : leur profondeur et leur étendue nécessitent d’aller consulter en urgence, même si la plaie vous paraît « banale ». La chirurgie est généralement nécessaire en raison du grand nombre de structures anatomiques qui peuvent être touchées, au niveau des tendons comme des nerfs.  

 

Les principales techniques de chirurgie de la main

De son nom officiel chirurgie orthopédique et traumatique du membre supérieur, la chirurgie de la main a pour but de réparer, corriger, redresser, mais aussi prévenir les déformations et les traumatismes de ce membre.

 

La chirurgie endoscopique de la main (arthroscopie)

Technique mini-invasive, elle permet de réaliser certaines interventions en ambulatoire et de récupérer beaucoup plus rapidement les fonctions de la main. Elle peut s’appliquer dans un grand nombre de situations (en cas de pathologie touchant le canal carpien, par exemple).

 

Une incision d’un centimètre environ est pratiquée pour permettre au chirurgien orthopédique d’insérer les instruments nécessaires à travers un tube rigide. Ce dernier est également muni d’une mini-caméra qui permet au spécialiste de contrôler le déroulé de l’intervention et de minimiser les gestes à effectuer.

 

La micro-chirurgie

Cette technique est dédiée aux interventions sur d’infimes parties anatomiques, comme les nerfs, les artères ou les veines. Elle est tout particulièrement adaptée lorsque les tendons sont atteints et dans des situations d’urgence. Un matériel chirurgical spécifique (grossissement optique, fil de suture miniaturisé…) est utilisé.

 

La chirurgie percutanée

A partir de points de piqûres ou d’infimes sutures, cette technique permet d’insérer une broche, une vis ou une micro-lame à l’intérieur d’un os pour le réparer. Elle est notamment utilisée par le chirurgien orthopédique pour stabiliser une fracture, couper une zone fibreuse ou soigner la maladie de Dupuytren.

 

FAQ : Les chirurgies de la main

Quelles sont les différences entre une technique mini-invasive et mini-abord ?

Une technique mini-invasive représente un nombre réduit de gestes chirurgicaux effectués sur la zone la plus infime possible, également. L’utilisation de cette technique permet généralement d’effectuer des interventions plus courtes et favorise un rétablissement plus rapide. L’abord désigne les incisions réalisées sur la peau pour démarrer l’intervention. Un mini-abord correspond donc à une petite incision, généralement pratiquée dans le cadre d’une chirurgie mini-invasive.

 

Comment se déroulent la convalescence et la rééducation ?

Les règles à suivre pendant la convalescence dépendent de l’intervention qui a été effectuée. En général, les suites opératoires qui suivent une arthroscopie sont brèves, avec peu d’effets secondaires. La rééducation, effectuée auprès d’un kinésithérapeute, consiste en des mobilisations progressives des articulations, ainsi que des gestes et des exercices à effectuer au quotidien.

 

Que signifie la spécialisation « SOS Mains » ?

Les établissements de santé homologués « SOS Mains » garantissent une prise en charge optimale par des chirurgiens orthopédiques spécialisés. En outre, ils maîtrisent parfaitement les techniques microchirurgicales, en cas de blessure entraînant d’importants dégâts. La spécialisation « SOS Mains » est homologuée par la Fédération européenne des services d’urgence main (FESUM). Cela permet aux patients d’être accueillis 24h/7j par une équipe d’au moins trois chirurgiens spécialisés, titulaires de diplômes interuniversitaires en Chirurgie de la Main et Microchirurgie, membres de la Société française de chirurgie de la main.

La main vue de l'intérieur 

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