Cancer et sexualité, oui c’est possible

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Quand survient un cancer, la vie dans son ensemble se retrouve bouleversée. La vie sexuelle n’y échappe pas. Pour la préserver, la communication entre le patient, son partenaire et l’équipe médicale est essentielle. On vous dit tout.

 

Sexualité et cancer

Selon l’Institut national du cancer, plus de 3 millions de personnes en France vivent aujourd’hui avec un cancer ou en ont guérit en 2019. Maladie longue, aux conséquences parfois lourdes, le cancer bouleverse des vies, notamment sur le plan sexuel.

 

Sexualité et cancer : une relation complexe

Cinq ans après le diagnostic du cancer, un homme sur deux et quatre femmes sur 10 subissent toujours des troubles sexuels. Les causes sont diverses : traitements lourds aux effets secondaires pouvant provoquer une baisse de la libido, mal-être psychologique et baisse de la confiance en soi… Sans compter les cancers concernant les zones génitales, comme la prostate, les testicules, les ovaires ou le col de l’utérus.

 

Ces difficultés sont d’autant plus grandes que les malades éprouvent bien souvent du mal à aborder la question, aussi bien en couple qu’en consultation. Près de 86% des femmes atteintes d’un cancer n’ont, par exemple, pas abordé le sujet avec leur médecin, parce que ce dernier ne l’a pas évoqué ou parce que sa patiente n’a pas osé. Ce pourcentage atteint 61 % chez les hommes (1).

 

Le maintien de sa sexualité malgré un cancer 

Là encore les chiffres parlent d’eux-mêmes, selon l’Association Française des soins de supports (AFSOS) : les patients souhaitent bénéficier d’informations sur les modifications de leur vie sexuelle, demande qui traduit une envie de préserver une activité intime.

 

Et pour cause : il s’agit d’un temps durant lequel les patients peuvent momentanément oublier leur maladie, reprendre confiance et courage dans la lutte contre le cancer. Bref, du plaisir ! Tous ces bienfaits de la sexualité contribuent à renforcer la qualité de vie pendant et après le traitement d’un cancer.

 

Pour les professionnels de santé, la préservation de l'activité sexuelle lorsqu’on est atteint d’un cancer est désormais intégrée dans leur formation en oncologie.

 

Sexualité et cancer : l’importance de communiquer

Avant de poser des actes concrets pour poursuivre ou relancer une vie sexuelle, il est important de poser des mots sur vos ressentis, vos questionnements ou vos craintes.

 

Communiquez au sein de votre couple

Naturellement, le couple est au cœur de la question. Il est donc primordial de prendre en compte les besoins propres de chacun ou chacune et d’oser parler de son ressenti, notamment pour le membre du couple atteint du cancer, chez qui les difficultés peuvent être décuplées. 

 

Bien sûr la vie sexuelle est vaste, elle comprend aussi les caresses, baisers, partage de fantasmes ou encore masturbation. L’essentiel étant que chacun agisse en adéquation avec ses désirs et ceux de l’autre.

 

Sexualité et cancer : un sujet à aborder entre patients et soignants

Souvent, un patient n’ose pas aborder le sujet avec son médecin et ce dernier peut croire que son patient ne l’évoque pas car ce ne serait pas un problème. C’est un schéma régulièrement rapporté par des études sur le sujet. Sauf que cette situation de non-dits dans ce couple patient-médecin n’est pas une fatalité !

 

De plus en plus, le médecin prend les devants et évoque d’emblée les conséquences du cancer sur la vie sexuelle, mais aussi les pistes de mieux-être, adaptées à chacun. Le patient doit aussi parler sans crainte du sujet et ce dès ses premiers questionnements. Rassurez-vous, les médecins sont habitués et vous écouteront d’une oreille bienveillante !

 

En fonction d’éventuels problèmes ou blocages, votre médecin pourra aussi vous orienter vers un confrère spécialiste ou vers un psychologue, par exemple.

 

On résume… Vivre sa sexualité avec un cancer peut être difficile, surtout dans la durée. Bien souvent, les troubles de la vie sexuelle vont de pair avec un manque de communication au sein du couple, mais aussi au sein de la relation médecin-patient. Oser aborder ce sujet dès le départ est l’une des clés pour préserver une vie sexuelle.

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